...Mais vous pouvez encore l'aider financièrement dans sa phase finale en nous contactant à l'adresse resfvoiron38@gmail.com
Il reste à financer le soufflage du puits de pompage dont l'eau est devenue turbide (contenant argile/limon) et impropre à la consommation. Le devis de l'intervention est de l'ordre de 1000 €.
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Documents à consulter, téléchargeables :
- Rapport de présentation du projet
- Budget prévisionnel du projet mise à jour novembre 2019
- Rapport de mission d'évaluation à Gomba (9-17 août 2018)
- Rapport de mission de démarrage des travaux à Seydouya (30 novembre - 9 décembre 2019)
- Rapport de mission de réceptionnement des travaux à Seydouya (23 février - 1er mars 2020)
- Plan de financement mis à jour décembre 2020
Malheureusement la même situation s'est présentée lors de la rentrée 2023, pour laquelle l'option par défaut était évidemment de laisser l'état guinéen et son administration s'occuper de cette question. Le contexte général était que aucun des quelques 8000 enseignants contractuels nommés en 2002 n'avait perçu de salaire, et que la quasi totalité avaient démissionné.
Après discussion entre les membres de RSEF Voiron qui avaient assuré le pilotage du projet, il a été décidé de renouveler l'appel à dons pour le même financement mensuel de subsistance des deux enseignants pour l'année scolaire 2023, en espérant que l'administration finira par leur verser leur salaire. Le besoin sur l'année, soit 2200€, incluant 200€ de frais de transfert bancaire. Ce montant a été couvert sans difficulté significative et nous sommes ainsi assurés que les enfants des villages de Gomba recevront leur enseignement cette année.
L'avenir de cette question du salaire des deux enseignants concernés est hautement incertain dans un contexte où la Guinée connait actuellement une période de turbulences politiques et sociales.
Le jumelage des l'école primaire de Seydouya avec l'école Vendémiaire de St-Jean-de-Moirans, créé en 2020 et interrompu par la pandémie de COVID 19, a pu être réactivé cette année. Les écoliers de la classe de CM1/CM2 de école Vendémiaire ont écrit à leurs correspondants de Seydouya et c'est l'opportunité d'un voyage privé entre Voiron et Conakry et Seydouya d'un membre de la diaspora du village qui a permis de faire acheminer les 30 lettres. Lecteurs et lectrices qui passent par ce journal peuvent apprécier l'échantillon des trois lettres qui figurent ci-dessous.
Pour faire vivre ce jumelage et permettre aux écoliers d'échanger régulièrement sur leur vie d'écoliers et leur vie sociale, il faut surmonter la difficulté de l'inexistence de service postal terrestre à Gomba. Mais les liaisons téléphoniques mobiles sont possibles. Le partenariat cherche donc un financement pour équiper l'école d'un téléphone mobile et d'un poste TV avec un interfaçage approprié (technologie MHL ou autre) qui permettrait aux classes de communiquer en direct via un des moyens aujourd'hui disponibles (What'sApp, etc..).
De multiples et difficiles péripéties que nous ne détaillerons pas ici ont retardé de plusieurs mois la fin du projet. Elles avaient à voir avec des malfaçons sur la construction qui relevaient de la malversation. Elles ont été corrigées au prix de longues et vives discussions, et elles ont aussi malheureusement appréciablement impacté le budget de la fin du projet. Néanmoins, aujourd'hui les enfants de Gomba ont une école éclairée, des pupitres dans les trois classes, et trois enseignants nommés par la Division Préfectorale de l'Éducation (DPE, équivalent du rectorat en France). Les photos et vidéos ci-dessous en témoignent.
Nul besoin de longs commentaires pour dire le bonheur de l'équipe qui a conduit ce projet au fil de plus de cinq années d'efforts sans répit, d'abord pour trouver les financements puis pour la construction de l'école. Aujourd'hui le partenariat - RESF Voiron, Architectes Sans frontières, et WAKILY - est heureux et fier d'avoir pu mener ce projet à son terme, même si les conditions en ont été souvent très difficiles. Au terme de cet accomplissement les nombreux enfants de Gomba peuvent désormais recevoir l'éducation à laquelle ils ont droit, qui leur ouvrira un avenir de citoyens éduqués, libres et en mesure d'exercer leur citoyenneté.
Enfin les premières photos des écoliers dans leurs classes. Les pupitres sont encore ceux de l'ancienne école. Le marché du mobilier scolaire n'est pas encore passé, mais l'appel d'offre est en cours (budget provenant d'un financement participatif collecté sur la plateforme HelloAsso).
Déclaration de l'enseignant nommé à l'école de Gomba. La population d'écoliers est passée de 50 environ à son arrivée en octobre à 115 aujourd'hui. Il est adjoint d'un enseignant dit communautaire payé par la communauté villageoise. Cette situation a un effet pervers, certaines familles étant exclues du dispositif par le fait qu'elles ont plusieurs enfants et ne peuvent assumer leur contribution au salaire de l'enseignant communautaire. La question est à l'étude.
Aujourd'hui l'école est organisée en 2 classes de deux niveaux - CP1/CP2 et CE1/CE2.
La communauté et le partenariat du projet vont entreprendre une démarche auprès de l'autorité régionale de l'éducation (DPE, Division Préfectorale de l'Éducation) pour obtenir la nomination d'un autre enseignant.
D'après nos correspondants sur place l'école est devenue un site touristique régional que les habitants des localités voisines viennent admirer: dans leur ruralité éloignée de tout, ouverte à leurs enfants, une école de conception moderne - bravo à Julie, l'architecte de ASF qui a conçu le bâtiment - et qui plus est illuminée le soir (pour les visiteurs, pas trop quand même, pour la tranquillité des oiseaux du coin, qui n'aiment pas trop ça).
Les élèves de la classe CAPA2 du lycée de La Martellière de Voiron manifestent leur solidarité avec les écoliers de Gomba. Elles font don au projet du produit d'une vente de crêpes qui a rapporté 156 €.
Un grand merci du partenariat à Alycia, Anaïs L., Anaïs S., Déborah, Farrah, Fatma, Laora, Maeva, Manon, Shérine, Tasiana, et à leurs enseignantes Chloé Godet et Emilia Monteiro, pour leur belle générosité. Les écoliers de Gomba leur en seront reconnaissants. Les noms des donatrices figureront sur la plaque commémorative qui sera apposée dans la galerie de l'école devant les classes.
Ce jour, nous atteignons un autre point tournant du projet, le dernier probablement avant la livraison de l'école à l'autorité civile du village et à la Direction Préfectorale de l'Éducation régionale (DPE) : l'entreprise SINES Guinée a terminé l'installation électrique de l'école et procédé à la mise en fonctionnement de la centrale solaire.
L'image réjouissante de l'école éclairée de nuit donne le sentiment d'assister au couronnement du projet accompli, un accomplissement dont le partenariat est heureux et fier après cinq longues années d'efforts constants, ponctués de bien des difficultés.
La construction du bâtiment est quasi terminée. Il reste cependant quelques corrections et compléments à apporter aux travaux réalisés, dont la protection du haut des murs du bâtiment avec une zinguerie appropriée, et à nettoyer les lieux avant leur mise à disposition.
Il reste aussi à équiper l'école de son mobilier scolaire, pupitres des écoliers pour les trois classes, et mobilier du bureau des enseignants. Cette ultime étape est en préparation.
La construction du bâtiment, et avec elle le projet d'école, ont atteint un point tournant ce jour. Charpente et couverture sont posées. Le bâtiment est aujourd'hui hors d'eau. Merci à l'équipe des constructeurs, maçons, charpentiers, couvreurs, pour le travail accompli.
Il reste à poser les menuiseries et à faire les enduits intérieurs, puis l'installation électrique intérieure. Ensuite sera installée la centrale solaire avec la pose des panneaux sur la galerie et celle des modules et coffrets de contrôle et des batteries de stockage à l'intérieur, et à la mettre en fonctionnement.
L'école pourrait être prête pour la rentrée de septembre.
L'élévation des murs est terminée depuis la fin du mois de novembre 2020. Le chaînage des murs a suivi, puis la mise en place des piliers de la galerie. L'entreprise prestataire a ensuite entrepris la réalisation d'une maquette de ferme pour la charpente du bâtiment. Pour la première version réalisée, la section des bois utilisés a été jugée insuffisante par l'architecte responsable de ASF, ce sous dimensionnement mettant en danger la stabilité future de la charpente. Après discussion, la FPAKI a admis qu'elle doit reprendre l'étude avec des sections plus grandes, dont les valeurs ont été communiquées par ASF.
Le chantier a repris le 14 septembre, les incertitudes budgétaires ayant été levées.
L'élévation des murs est en cours. Il est prévu que le bâtiment soit hors d'eau (avec sa charpente et sa couverture) vers la fin du mois de novembre. Les travaux sont suivis au quotidien par les architectes de ASF.
Le creusement des fouilles destinées à recevoir les fondations du bâtiment d'école a été réalisé à partir du 3 juillet. Les fondations ont ensuite été coulées, puis la dalle du bâtiment. Le tout était terminé le 6 août. A cette date le chantier a dû être arrêté en raison d'incertitudes sérieuses sur la suite du financement.
- La pompe solaire pour l'alimentation en eau de l'école a enfin été installée du 19 au 21 juin. Elle attendait la fin du confinement de la ville de Conakry où est basée l'entreprise prestataire.
Un architecte de notre partenaire ASF, Stéphane Plisson, s'est rendu à Seydouya pour réceptionner les travaux de la tranche sanitaire du projet réalisés en décembre-janvier (construction des latrines, du réservoir d'eau, adduction d'eau, et forage du puits de pompage). Son rapport est disponible en téléchargement en haut de cette page.
La fondation Synergie Solaire nous informe qu'elle à retenu notre projet pour le financement de la tranche électricité du projet, qui inclut pompe solaire, centrale solaire photovoltaïque, et installation électrique intérieure de l'école. Le projet est à ce jour financé à environ 75% du budget de construction.
Lien vers une sélection de photos de la mission
Une mission du partenariat - Mamady & Michel - s'est rendue sur place pour coordonner le démarrage des travaux à Seydouya du 30 novembre au 9 décembre. La mission s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles. Les travaux de la phase "sanitaires et assainissement" du projet ont débuté en conformité avec le calendrier, un peu avant même pour le forage du puits de pompage, qui a trouvé une nappe aquifère abondante à -56m.
Le chantier a été rapidement mis en place, et l'entente et la coordination avec les équipes de l'entreprise prestataire - FPAKI, fédération des artisans de Kindia - ont été exemplaires. Les équipes sur le terrain travaillent avec un vrai enthousiasme et les enfants de l'école voient avec joie sortir de terre cette facilité nouvelle de leur école, qu'ils pourront utiliser bientôt. Ce premier chantier est prévu pour durer environ un mois.
Ces premiers travaux du projet constituent aussi un test des techniques constructives qui mettent en œuvre des matériaux locaux (argile, gravier,..), techniques qui seront ensuite appliquées à la construction du bâtiment d'école prévue pour débuter en mars 2020.
Le rapport de mission illustré est disponible en téléchargement (voir en haut de page).
- L'Agence des Micro Projets (AMP) a retenu notre projet parmi les lauréats de sa session de printemps 2019 pour un montant de financement de 14000 € qui seront consacrés à la reconstruction du bâtiment d'école.
- La convention de partenariat entre la communauté d'Agglomération du Pays Voironnais (CAPV) et l'association RESF Voiron porteuse du projet, a été signée par le président de CAPV. Ce partenariat concerne le financement conjoint par la CAPV et l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse (loi Oudin-Santini), de la tranche assainissement du projet.
- Le comité d'administration de l'agence de l'eau Rhône-Alpes-Méditerranée a validé l'accord provisoire de financement. La totalité de la tranche assainissement du projet est désormais financée (18500 €).
Préambule
La Guinée est un état d'Afrique de l'ouest qui se remet lentement d'une situation économique lourdement dégradée par l'épidémie d'Ebola en 2014-15 et les troubles politiques graves qui l’ont précédée. Le taux de pauvreté dans la population est toujours supérieur à 50%, et les communautés rurales sont particulièrement délaissées (>65% de pauvreté). Le pays est classé 178ème sur 187 au classement mondial de l’indice de développement humain (IDH). En Guinée, plus de 50% de la population est analphabète. Et malgré de réels efforts pour l'éducation, le système scolaire reste largement inférieur aux besoins. La durée moyenne de scolarisation est de 1,6 année (chiffres PNUD), et le pays fait face au problème majeur de l’abandon scolaire. Chaque année des millions d’enfants quittent l’école sans y avoir acquis les compétences de base, avant la fin du cycle primaire, largement à cause des mauvaises conditions d'enseignement. En outre la population des filles scolarisées en Guinée, en réelle augmentation, est néanmoins toujours inférieur à celle des garçons. Dans ce contexte les zones rurales sont particulièrement défavorisées, souvent par le manque de salles de classe, et parfois d'école. Voir ce document pour d’autres informations.
L’éducation est un droit fondamental de la personne humaine, inscrit dans la Déclaration Universelle Des droits de l’Homme et dans la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant. Elle est aussi un moteur de croissance économique dont l’effet est avéré sur la réduction de la pauvreté et des inégalités ; elle rend les populations moins vulnérables et favorise leur participation au développement, et à l’exercice de la citoyenneté. Et elle a, enfin, des effets positifs incontestables sur l'environnement et la gestion des ressources naturelles, la démographie, et aussi l’hygiène sanitaire. Elle est une condition du développement durable. Tel est l’enjeu, à l’échelle de quelques villages de Basse-Guinée, du présent projet.
Le 27 septembre 2010, Mamady sur décision de sa tante qui l’a recueilli et protégé dans un contexte de terreur, doit fuir son pays, la Guinée, pour sa sécurité, quelques jours après une agression tragique. Il descend deux jours plus tard en gare de Grenoble, du TGV auquel il a été conduit à Paris, par un passeur inconnu. Il a 16 ans, et il fait cette nuit-là, seul entre la gare et le parking, la difficile expérience de l’indifférence des uns à la détresse des autres.
Six années plus tard, en 2017, après avoir été pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE), vécu de multiples péripéties, et finalement obtenu un CAP puis un BP de maçonnerie, au terme d’un parcours scolaire exemplaire, il a un travail stable dans une entreprise de BTP, et une famille, et il pense à rentrer au pays.
Un jour de l'automne 2016 il transmet à l'un de ses parrains du réseau RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) de Voiron, qui l’accompagnent depuis cinq ans, une demande de contact de l'association WAKILY avec laquelle son père avait entrepris la construction d’une école primaire dans son village d'origine, Gomba Seydouya, en Guinée. Cette association recherchait de l'aide pour terminer la construction de cette école inachevée qui ne pouvait plus accueillir les enfants du village.
L’idée générique du projet, qui a depuis pris une autre dimension, s’inscrit dans ce contexte historique. Elle était de reprendre le projet initial et de restaurer l’école, en achevant sa construction et en la complétant avec des équipements permettant d’assurer dans de bonnes conditions, un enseignement primaire complet, incluant l’éducation à l’hygiène, et la pédagogie pratique du cycle naturel de la production agricole de subsistance, dans le cadre d’un projet de solidarité internationale.
Objectif du projet
Ce projet s’adresse à l’un des fondements de toute société humaine, l’éducation. Il s’agit de remettre l’école au centre de la vie du village, et d'aider la communauté à restaurer sa capacité à assurer l’enseignement de ses enfants, en créant avec elle un cadre de vie scolaire ouvert sur le développement.
L’enjeu du projet est de permettre à ces enfants d’échapper à l’analphabétisme endémique qui sévit en Guinée, et de recevoir l’éducation qui leur permettra d’aborder leur vie de citoyen avec les bases nécessaires pour l’assumer pleinement.
A ce titre le projet apporte sa contribution aux Objectifs du Développement Durable (ODD) de l’ONU (ODD #1 pas de pauvreté, #4 éducation de qualité, #6 eau propre et assainissement, #7 énergie propre et d'un coût abordable, et #10 réduire les inégalités), qui font suite aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), antérieurs (2000-2015).
Il répond aussi aux exigences de la convention internationale sur les droits de l'enfant (CIDE), et il s'inscrit de même dans le champ d'application de la déclaration de décembre 2018 de l'ONU sur "les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales" : "… il importe de promouvoir et de protéger les droits des enfants des zones rurales,..., en favorisant une éducation et des soins de santé de qualité..."
En outre l’existence d’une école locale contribuera à freiner l’exode rural qui sévit dramatiquement dans cette région depuis 20 ans. La population de Seydouya est passée de 2575 habitants en 2002 à 526 en 2017.
Le lieu
Gomba est une des trois zones administratives de la sous-préfecture de Kolenté, préfecture de Kindia. Le district de Kabeleya s’étend sur une centaine de km2. Les villages sont distants entre eux de un à trois km. L’école est située à Seydouya1, à 60 km au nord-ouest de Kindia, ville la plus proche (2h de voiture, 180000 habitants), elle même à environ 120 km au nord-est de Conakry (2h de route, voir la carte).
Le village de Seydouya compte 526 habitants recensés.
L’école
L’école a été construite en 2004-2005 avec un financement de l’USAID de 7000 $US. Cette dotation était très insuffisante pour une construction de bonne qualité. Elle n’a jamais été terminée, et il en est résulté la situation qu’elle connait aujourd’hui.
Il s’agit d’un grand bâtiment de 30,6 m par 8 m, très dégradé, divisé en 3 classes dont une seule est utilisable aujourd’hui. Le toit des autres classes est effondré. L’une est envahie par la végétation, l’autre est maintenue nettoyée. Les murs non protégés sont en cours de délitement. Les photos sont de décembre 2016.
Mission d’évaluation
Description des travaux
L’option de restauration du bâtiment de l’école ayant été abandonnée après l’expertise réalisée par l’architecte de ASF au cours de la mission d’évaluation - proposition validée par le bureau de ASF - c’est la reconstruction complète du bâtiment que le projet propose.
L’objectif est d’avoir un édifice d’un prix abordable mais durable, qui s’insère bien dans le paysage et qui s’associe aux techniques locales et traditionnelles de construction.
Le partenariat a fait les choix et élaboré le plan d’action suivant pour cette étape clé du projet :
- Le bâtiment sera reconstruit sur la même parcelle de terrain à l’emplacement illustré sur le plan masse ci-dessus.
- L’ancien bâtiment sera conservé pour un temps. Le travail de déconstruction interviendra lorsque la construction du nouveau bâtiment sera terminée. Ainsi, après mise en sécurité de la salle encore utilisable, l’enseignement pourra continuer à être dispensé aux enfants pendant les travaux du nouveau bâtiment. Les autres salles pourront éventuellement permettre de stocker le matériel sensible du chantier.
- La plateforme arasée de l’ancien bâtiment pourra ensuite être aménagée (avec une structure légère) et utilisée pour un usage d’intérêt général (préau, salle polyvalente, cantine) après l’entrée en fonctionnement de l’école.
- Le site de l'école restera ouvert, ce qui permettra l'accès à l'eau et aux installations sanitaires depuis la plateforme sportive voisine, et aux villageois en général.
Moyens humains
- Le travail de reconstruction impliquera aussi les artisans du village. Le chantier sera l’occasion de former des bénévoles habitants du village aux techniques mises en œuvre dans la construction.
- Les membres de Wakily, les bénévoles du village, et des associations partenaires, contribueront à ces chantiers de construction et déconstruction.
Ce projet est une entreprise de co-développement. Il sera veillé à mobiliser autant que possible les expertises et la main d’œuvre locales, et à mettre en œuvre les techniques et les savoir-faire locaux.
Il sera recouru à cette option chaque fois qu’elle sera applicable, sauf impératif contraire. Les travaux seront donc réalisés prioritairement par des artisans et entreprises locales, guinéens en tous cas.
Budget prévisionnel
Le budget prévisionnel a été établi sur la base des devis fournis par la FPAKI et d’autres sources professionnelles (Hydroconseil, GIG forages, RICARDO forages, Sté EKLOR/France) ou des données commerciales disponibles. Il est détaillé dans l’annexe 2.
Malgré la reconfiguration du projet de construction qui implique la création d’un nouveau bâtiment, le budget reste maitrisé. Si cette ligne budgétaire augmente appréciablement, d’autres ont beaucoup diminué (devis en concurrence) et le budget résultant est en baisse sensible par rapport aux premières estimations.
Activités associées et prolongements envisagés du projet
- Jumelage des classes de l’école de Seydouya
Les partenaires ont proposé le jumelage des classes de l’école de Seydouya avec des classes des écoles du Voironnais, en France. Les enseignants de l’école Vendémiaire à St Jean de Moirans (38), et les enfants de cette école se sont déclarés très intéressés par cette initiative, et toutes les classes prêtes à participer activement à ce jumelage, du cours préparatoire à la classe de CM2. Le conseil d’école a approuvé cette proposition (contact : Sylvie Baroz, baroz.sylvie@orange.fr).
Le jumelage est au stade des premiers contacts, et les premiers échanges sont en cours (avril 2019). Il fera l'objet du projet d'école annuel de l'école Vendémiaire pour l'année scolaire 2019-2020.
- Formations et échanges
Un projet pédagogique est envisagé à destination des personnels de construction et de maintenance, et des citoyens intéressés, pour des formation qualifiantes aux techniques mises en œuvre dans la réalisation du projet, pour la construction, la production d’énergie solaire, l’assainissement et le compostage écologique, et les pratiques agricoles et techniques culturales.
Des contacts avec des établissements scolaires et universitaires spécialisés ont été pris dans ce sens, et les termes des partenariats sont acquis ou en cours de définition.
Il s'agira de:
- Formation aux techniques de construction en terre (BTCS, pisé, adobe)
- Formation à la maîtrise de l’installation électrique, à sa mise en œuvre et à sa maintenance, et à la mise en œuvre des techniques photovoltaïques.
Sur ce volet, un partenariat est créé avec l'IUT 1 de l'université des Alpes à Grenoble, qui prendra en charge la définition et la conception de la centrale solaire, et de la pompe solaire. Ces deux dispositifs feront l'objet des projets annuels de 2ème année de deux étudiants en DUT qui viendront travailler avec les artisans locaux sur l'installation de ces dispositifs à l'école de Seydouya.
Une intégration de l'Université de Kindia à ce partenariat est en cours de discussion (contact Camara Tibou camaratibou56@gmail.com).
- Échanges sur les pratiques et techniques culturales, et les techniques de compostage.
Pour le volet compostage/potager et techniques culturales et pratiques agricoles, l'établissement d'un partenariat est en cours avec le lycée agricole de Luçon-Pétré (près de La Rochelle) avec des perspectives d'échanges à développer (contact willy.lefeuvre@educagri.fr).
Échanges culturels en général
Une fois l'école reconstruite, les liens établis et les structures collaboratives créées devraient ouvrir la voie à un projet de soutien au développement du groupe de villages, dont les besoins sont immenses, dans le cadre d’une relation coopérative entre les territoires du Voironnais en France et de Gomba en Guinée.
Introduction
La situation de l’eau et de l’assainissement constitue un enjeu majeur de santé publique dans les pays de sud. L’absence d’assainissement et la contamination de l’eau par des germes bactériens fécaux provoquent chaque année la mort de plus de 2 millions de personnes dans le monde, en majorité des enfants. De nombreuses instances, internationales (UNICEF, UNDP, etc…), nationales (AFD, pSeau), ou associatives (ONG), développent des programmes de lutte contre ce fléau planétaire, pour contribuer à faire de la sécurité sanitaire une réalité quotidienne pour tous.
Le problème affecte surtout les pays pauvres ou émergents. En Afrique subsaharienne le problème existe dans la plupart des pays, surtout à la périphérie des grandes villes et en milieu rural, et tout projet d’amélioration de la situation de l’eau et de l’assainissement, quelle que soit son échelle est susceptible de contribuer à endiguer cette catastrophe sanitaire permanente et mortifère.
Ce volet du projet global a pour ambition d’intégrer dans un cadre éducatif un ensemble expérimental qui traite l’ensemble de la chaîne sanitaire et de ses enjeux environnementaux, dans un raccourci pédagogique qui permettra de mettre en évidence les mécanismes de ce cycle écologique vertueux, de démontrer l’intérêt des règles sanitaires préventives pour la santé des personnes, et les bénéfices collectifs qui résultent d’une approche écologique du traitement des excrétas humains par compostage.
L’ensemble proposé inclut une source d’eau et un bloc de latrines associé à une chaine de compostage des matières fécales, dont une partie de la production à la fin du cycle pourra être utilisé comme fumure dans un potager pédagogique expérimental. L’aménagement du potager de l’école et son suivi seront pris en charge par WAKILY et les parents d’élèves du village de Seydouya.
Installation sanitaire et mode de fonctionnement
La structure envisagée inclut les éléments suivants :
- Une distribution d’eau par une borne-fontaine, provenant d’une citerne alimentée par une pompe solaire fonctionnant au fil du soleil, impérative pour l’hygiène des mains.
- Un bloc de 4 latrines écologiques, alimentant quatre fosses enterrées closes.
Le choix s’est porté sur la configuration VIP (Ventilated Improved Pit, ou Latrines Autoventilées Améliorées LAA)
Ce type de latrines est d’une gestion pratique plus aisée – urines et matières fécales n’étant pas séparées, bien que les latrines écologiques avec séparation soient plus intéressantes en termes de fertilisation des cultures et amendement des sols.
Le fonctionnement optimisé des latrines devra inclure dans leur mise en œuvre, un ajout de matière sèche après chaque utilisation (sciure de bois, feuilles sèches,…), ce qui permettra d’accélérer le séchage des matières fécales, d’améliorer la qualité du compost produit, et de contrôler les odeurs.
Gestion de la chaine de compostage
La gestion d’un tel système est délicate et doit être rigoureuse. Elle ne peut évidemment être confiée aux écoliers. Il s’agit nécessairement d’un projet villageois qui va concerner l’ensemble de la communauté, et que cette dernière devra prendre en charge. Lors de la mission d’évaluation il a été convenu que cette gestion de la production de compost sera assurée par l’association partenaire WAKILY, sous la responsabilité de Daouda Sylla, ingénieur agronome. Wakily assurera la constance, la qualité et la pérennité de la production, et éventuellement le traitement combiné et coordonné, de fumier de bovin. La commercialisation de la production au bénéfice du gestionnaire pour le financement d’opérations d’intérêt public, est une option ouverte qui pourrait permettre de couvrir une partie du coût de fonctionnement de l'école (entretien, gardiennage,...).
- Programme de sensibilisation de la population à la question de l’assainissement
L’expérience montre que, dans tous les pays concernés, l’acceptation d’un protocole sanitaire tel que celui proposé n’est jamais acquise d’avance. Sa nouveauté fait souvent l’objet de réticences, parfois de blocages, et nécessite toujours une campagne d’information et de sensibilisation à la problématique de l’hygiène publique et de l’assainissement. Une telle campagne a déjà eu lieu à Gomba en 2008, et il a été confirmé à la mission d’évaluation par le médecin, que la situation sanitaire actuelle du village est bonne.
Michel Buénerd, RESF Voiron coordinateur du projet contact: buenerd.michel@wanadoo.fr tel: +33 (0)607048806 |
Julie Bientz, ASF Responsable architecture contact: julie.bientz@gmail.com tel: +33 (0) 686881594 |
Mamady Sylla correspondant WAKILY, coordination Voiron-Gomba contact: mamadygomba58@yahoo.fr tel: +33 (0)699803115 |
Saïd Aboubacar Sylla coordinateur pour WAKILY, contact: saidaboubacarsylla@yahoo.fr tel: +224 621 216 260 |